Que dire ?
ou plutôt par ou commencer ?
Il faudrait déjà que ce soit clair dans ma tête... La reprise, certes. Le retour au foyer, certes. Heureuse de vous revoir, de retrouver ma vie sociale, de vous aimer plus que jamais, et de se rendre compte à quel point ces zigotos compte pour moi. J'ai déclaré la trêve à mes super p2. Parce qu'au fond je suis fière d'eux, et puis cette victoire il l'ont pas volé.
Me voilà au pied du mur, une deuxième fois. On prend les mêmes et on recommence. Je me surprends à bosser plus longtemps, et mieux. Cet internet me bouffe, il faut bien se l'avouer. Et c'est l'année ou jamais. Je me mettrais bien à fumer pour oublier et remplacer l'addiction meuh non parce que ça aussi "c'est pas bon pour le corps" et comme la vérité sort toujours de la bouche des enfants... Alors je reste devant ces murs bleus totalement déprimants et je cogne dessus avec un marteau pour les égayer, mais c'est sans résultats, les posters sont au fond du placard... Il me reste donc ce mur agrémenté de quelques photos magnifiques, un album à feuilleter, un emplois du temps rose immonde, un roman policier, un appareil photos, et puis les cours. Et malheureusement l'inventaire s'arrête là.
Des sautes d'humeur en pagaille, un coup on se surprend à y croire plus que tout, à vouloir leur arriver au moins à la cheville, à regarder les femmes en blanc et à se dire que putain je veux pas les laisser s'envoler sans. Et d'autres ou on se rappelle la fatigue, les cernes, les moments de doutes, et ou on se dit que ce n'était que le début, que les cicatrices ont laissé des marques. Pour peu qu'on écoute renan luce ou bénabar et qu'on lève la tête sur un totem, et on est à deux doigts de prendre le premier avion pour on ne sait trop où. Je les vois, je les aime, je les regarde, je les admire, je me surprends parfois même à croire qu'on est toujours sur la même marche. Et tout s'envole quand je prends le métro toute seule, pendant qu'ils montent apprendre à se laver les mains.
 Rester sur le carreau sans bouger s'avère très difficile, mais ce n'est rien comparé au fait d'essayer de montrer que tout va bien.